Mémoire de recherche artistique autour des notions d’immersion, d’attention et de participation dans la scénographie.
Extrait de la conclusion :
Il est primordial de penser la scénographie à échelle humaine, qu’elle soit accessible et ressentie avec l’unité du corps humain, comme des espaces organiques modulables avec l’hétérogénéité de chaque corps, chaque mouvement, chaque sensation. L’immersion, l’attention et la participation sont des outils pour appréhender et expérimenter ces relations entre les individus.
La scénographie est pour moi une photographie en volume, une pratique qui permet la rencontre, l’événement, tout en laissant une trace. C’est la liberté de pouvoir s’arrêter là, dans un espace que l’on souhaite, de stopper le temps quelques minutes pour créer une relation d’égal à égal. Cette relation s’invente comme une inversion de rôles entre celui qui pense le dispositif et qui finit par en devenir le spectateur, et le spectateur qui prend part au dispositif jusqu’à en devenir l’acteur.
La scénographie existerait comme un parfum que l’on ressent à un moment donné, et, qui évolue dans le temps, sur plusieurs notes et avec différentes sensations. Elle serait ce parfum, qui selon l’épiderme diffuse les notes, plus ou moins intensément, et qui avec le temps se transforme pour laisser découvrir des notes de fond, plus longues, comme les traces de l’émotion ressentie.
En parallèle du texte écrit, des croquis synthétisent la pensée tout au long de la lecture et captent l’attention des lecteurs